L’avenir des entreprises repose sur leur capacité à devenir des « organisations apprenantes », où la transmission des savoirs et le développement des compétences sont intégrés dans les dynamiques opérationnelles. Bien plus qu’un objectif, cette approche devient un levier stratégique pour répondre aux défis complexes tout en préparant les entreprises aux mutations de demain.
Lors du dernier Learning Technologies Paris 2025, plusieurs tendances et solutions concrètes ont été évoquées pour répondre à cette double ambition : engager les collaborateurs terrain dans les dispositifs d’apprentissage et repositionner le manager en acteur clé de la montée en compétences et de la performance globale de l’entreprise.
Apprentissage terrain : Un levier sous-exploité mais stratégique
L’implication des équipes terrain dans les dynamiques d’apprentissage reste un axe d’amélioration à prendre en considération dans les méthodes de formation traditionnelles. Les collaborateurs sont certes en première ligne pour détecter leurs besoins, tester les solutions et transmettre des savoir-faire mais ils sont cependant souvent exclus des dispositifs d’apprentissage classiques. Pourquoi ? Parce que ces dispositifs manquent souvent de pragmatisme et ne s’intègrent pas directement dans leur pratique quotidienne.
Pour combler ce manque, plusieurs leviers sont à mettre en place :
- Digitalisation des pratiques terrain : Une approche associant outils digitaux et interactions humaines permet de cartographier les compétences, d’optimiser la transmission des savoirs et de capturer les moments-clés de l’apprentissage en situation de travail
- Approches pédagogiques immersives : Intégrer la formation directement au poste de travail à travers des pratiques collaboratives et tutorales permet d’alléger la charge cognitive
- Structuration des savoirs : La mise en place de rituels managériaux aide à ancrer durablement les apprentissages dans l’opérationnel
L’apprentissage terrain devient un atout majeur pour maximiser l’engagement et la performance d’une organisation. Les collaborateurs sont valorisés grâce à leur expertise acquise et deviennent des moteurs essentiels à la pérennité des compétences de l’entreprise.
Le manager hybride : Catalyseur de compétences et garant de la performance
Le rôle du manager évolue profondément. En 2025, il n’est plus seulement un superviseur opérationnel mais devient un véritable manager-coach, capable d’équilibrer deux responsabilités qui sont souvent perçues comme contradictoires : soutenir le développement des compétences tout en garantissant la performance.
Et pour cela, il se doit de :
- Créer un cadre propice à l’apprentissage continu : Le manager doit intégrer des rituels managériaux ouverts à l’échange et au feedback. Ces moments structurés permettent de co-construire des objectifs alignés sur les besoins opérationnels et les aspirations des collaborateurs.
- S’appuyer sur des outils adaptés : La digitalisation du suivi des compétences devient essentielle pour mesurer l’impact des actions managériales et pouvoir les ajuster en temps réel si nécessaire.
- Développer une culture de responsabilisation : Encourager les collaborateurs à devenir acteurs de leur progression en leur fournissant les moyens nécessaires afin de monter en compétences.
Un manager performant en 2025 est celui qui réussit à aligner les compétences de ses équipes avec les priorités stratégiques de l’entreprise, tout en assurant une dynamique de motivation et d’engagement.
Mesurer l’impact : De la formation à la transformation organisationnelle
La montée en compétences ne peut pas être un objectif isolé : elle doit s’inscrire dans une stratégie globale de performance en entreprise.
Voici les bénéfices d’une approche terrain réussie :
- Amélioration de l’efficacité opérationnelle : Les dispositifs d’apprentissage mis en place permettent d’optimiser les compétences directement sur le poste de travail, optimisant ainsi le temps consacré et augmentant la productivité.
- Engagement renforcé : Valoriser les contributions des équipes terrain accroît leur implication et facilite l’attractivité de l’entreprise auprès des nouveaux collaborateurs.
- Adaptabilité accrue : En capturant les retours du terrain et en intégrant les axes d’amélioration dans les décisions stratégiques, les entreprises gagnent du temps et de l’agilité.
- Pérennisation des savoirs : Une transmission régulière et structurée des connaissances enrichit la base de savoirs de l’organisation et limite les risques liés au manque de compétences.
Le véritable enjeu pour les organisations est de démontrer l’impact concret de leurs initiatives d’apprentissage sur les résultats opérationnels. Elles doivent donc passer d’une logique purement RH à une vision orientée indicateurs d’opérationnalité, répondant ainsi aux attentes stratégiques.
Construire l’avenir : Innover pour performer durablement
Une organisation apprenante n’est pas un objectif en soi, mais le résultat naturel de la quête de performance. En intégrant l’apprentissage dans le quotidien des équipes, en réinventant le rôle du manager et en mesurant les impacts de ces pratiques, les entreprises se préparent non seulement à relever les défis actuels mais aussi à anticiper les mutations à venir.
Pour bâtir un tel futur, l’engagement collectif de toutes les parties prenantes – managers, collaborateurs terrain, équipes RH – est indispensable.
Continuons d’innover pour faire de l’apprentissage un moteur de performance durable !