Comment prouver que la formation crée de la valeur ? C’est la question à laquelle la fonction L&D doit répondre pour exister stratégiquement aux yeux du COMEX. Dans un contexte d’optimisation budgétaire, seuls les investissements appuyés par des données solides survivent. Taux de complétion, feedback apprenant, évolution des performances : autant d’indicateurs désormais indispensables pour démontrer l’impact réel des parcours de formation. Une étude ILX rappelle que les directions attendent des preuves, pas des intentions. Avec la bonne donnée, L&D ne se justifie plus : elle s’impose comme une évidence.
Pourquoi la fonction L&D a besoin de démontrer sa valeur stratégique
Une pression croissante pour prouver l’impact business du learning
Former pour former ne suffit plus. Le L&D doit désormais prouver qu’il contribue à la performance de l’entreprise. Les COMEX attendent des impacts mesurables : baisse du turnover, progression sur les objectifs, mobilité interne alignée avec les priorités business. Le développement des compétences via la formation continue n’a de valeur que s’il soutient concrètement la stratégie. Sans cela, il devient invisible dans les arbitrages.
Les attentes du COMEX : performance, ROI, pilotage
Le COMEX parle chiffres, ROI, pilotage. Il attend des KPI structurés, des rapports synthétiques, des données exploitables pour décider. Pour être audible, le L&D doit parler ce langage : ratios de transformation, coûts évités, performance post-formation. Dans ce sens, Klara s’impose comme une plateforme qui cherche à consolider ces données en temps réel, à condition de les exploiter intelligemment. L’approche est ici de trouver le juste équilibre entre business et pédagogie.
De la formation comme coût à la formation comme levier
Tant qu’elle reste un poste budgétaire, la formation est subie. Lorsqu’elle devient un levier d’exécution stratégique, elle est défendue. C’est la différence entre une logique d’offre et une logique de valeur. Les responsables L&D qui savent relier leurs actions à des gains business prennent place à la table des décisions. Un L&D bien instrumenté agit sur la productivité, l’engagement et même la performance commerciale.
Mettre la donnée au service de la crédibilité de la fonction L&D
Quels types de données collecter : efficacité, application, performance
Tous les indicateurs ne se valent pas. Ce que cherche le COMEX, ce sont des preuves d’impact : taux d’achèvement, évolution des compétences, capacité à transférer les acquis en situation de travail. Les outils digitaux permettent aujourd’hui de croiser données de formation, feedbacks managers et KPI business. Cette consolidation donne au L&D les moyens de prouver que ses actions transforment réellement les comportements et les résultats.
Comment articuler ces données avec les enjeux stratégiques de l’entreprise
Collecter des données, c’est bien. Les relier aux priorités de l’entreprise, c’est mieux. Un taux de satisfaction n’a de sens que s’il s’inscrit dans une dynamique business : adaptation à un nouveau marché, déploiement d’une solution, réorganisation. Le L&D doit construire un cadre d’analyse qui fait le lien entre parcours d’apprentissage, montée en compétence et création de valeur. C’est ce que les experts appellent le « learning analytics stratégique ».
Cas d’usage : storytelling par la data pour convaincre
Un tableau de bord ne convainc pas à lui seul. Ce qui touche un COMEX, c’est une histoire appuyée par des chiffres. « Grâce à ce parcours, notre équipe support a réduit le temps de traitement de 27 % en trois mois. » Ce type de narration, illustrée, chiffrée, contextualisée, transforme la donnée brute en démonstration stratégique. On parle alors de data storytelling, une compétence désormais clé pour toute direction L&D ambitieuse qui souhaite évaluer une formation pour la mettre en valeur auprès des acteurs décisionnaires de l’entreprise.
Faire évoluer le rôle de L&D vers un partenaire stratégique du COMEX
Construire un langage commun avec la direction
Pour que le L&D soit écouté, il doit cesser de parler pédagogie et commencer à parler stratégie. Cela signifie adopter les codes du COMEX : objectifs, résultats, risques, opportunités. Il ne s’agit pas d’abandonner les fondamentaux RH, mais de les traduire dans un langage orienté business. Plus que des parcours, il faut parler d’impact. Plus que de montée en compétences, il faut démontrer un alignement avec les priorités de l’entreprise.
Utiliser les tableaux de bord comme outils d’aide à la décision
Les tableaux de bord L&D ne doivent plus être descriptifs, mais prescriptifs. Ils doivent permettre de lire l’état des compétences en lien avec les enjeux business, d’anticiper des tensions, de soutenir une transformation. Un bon dashboard RH, ce n’est pas un reporting mensuel, c’est un outil de suivi des compétences qui aide à la décision. Chez Klara, nous proposons une vision en temps réel des compétences, intégrée aux flux de management. Avec ce type de pilotage, vous crédibilisez la fonction L&D auprès du COMEX.
Renforcer l’influence de L&D dans les arbitrages business
Quand les choix stratégiques s’accélèrent, seules les fonctions capables d’apporter des insights concrets sont invitées à la table. Le L&D doit se positionner comme une fonction contributive : capable d’éclairer les impacts RH d’une réorganisation, d’anticiper les besoins d’accompagnement, d’optimiser les plans de montée en compétence. C’est ce positionnement qui transforme le L&D en partenaire stratégique du COMEX.
Le temps où la formation devait se justifier est révolu. Aujourd’hui, elle doit convaincre. Par les chiffres, par la clarté de son pilotage, par sa capacité à servir les priorités de l’entreprise. En adoptant une approche data-driven, la fonction L&D peut sortir de l’ombre et devenir un acteur stratégique à part entière. Reste à chaque organisation de se doter des bons outils, du bon langage et du bon niveau d’exigence pour transformer ses ambitions en résultats tangibles.